Les Ballets de Monte-Carlo

by Carlo Schreiber
28 Avril 2024
La Compagnie des Ballets de Monte-Carlo compte parmi les compagnies les plus prestigieuses dans le monde.
C’est le chorégraphe Jean-Christophe Maillot qui tient admirablement les rênes de la troupe de danse monégasque depuis 1993. Le répertoire de la compagnie, comptant 50 danseurs exceptionnels, traite tout à la fois les grands thèmes classiques mais aussi le champ de l’abstraction.
Les Ballets de Monte-Carlo reviennent au Grimaldi Forum pour un spectacle sur pointes pas comme les autres, intitulé “To the Point(e)”. La salle est pleine et il y a un public de tous les âges.
Le public découvre trois œuvres totalement différentes qui exploitent le potentiel de ces danseurs prodigieux. “ Within the Golden Hour” de Christopher Wheeldon,  “Autodance ” des chorégraphes israéiens Sharon Eyal & Gai Behar et “Vers un Pays Sage” de Jean-Christophe Maillot
L’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo est dirigé par le remarquable chef d’orchestre américain Garrett Keast et accompagnent les ballets.
Il y a peu de troupes qui ont le privilège et luxe d’être accompagnés par un orchestre symphonique. Le résultat est unique, car il y a une communion complète.
“Within the Golden Hour” est un ballet classique qui s’inspire des couleurs, de la lumière et de l’utilisation de l’or dans les peintures de Gustav Klimt.
Le chorégraphe anglais Christopher Wheeldon nous transporte dans un monde
de rêve, un poème de mouvement, de lumière et de musique. Les costumes créés par Jasper Conran sont scintillants.
La musique minimaliste du compositeur italien Ezio Bosso évoque l’érotisme, le chatoiement et le tourbillon des œuvres de Klimt. Les danseurs sculptent leurs corps sur les accents obsédants joués par les cordes. Les solos joués par l’éblouissante violoniste Liza Kerob magnifient le spectacle. Elle est invitée à rejoindre la scène aux côtés des danseurs fabuleux. On est baigné dans les couleurs, la lumière et les sons de l’heure dorée.
“Autodance” de Sharon Eyal & Gai Behar est un ballet moderne où les interprètes se rapprochent, se touchent, s’entrelacent, transportés par leurs sensations et par l’exploration du corps “autrui “. Leurs échanges charnels sont tellement réussis au point d’avoir l’impressions de voir un sol danser.  Ce sont des moments forts qui font émerger les qualités corporelles des danseurs. La composition de Ori Litchik, les effets de lumière sont étonnants.
“Vers un Pays Sage” de Jean-Christophe Maillot, sur la musique de John Adams clôt le spectacle en beauté.
Le ballet est d’une physicalité assumée et laisse peu de temps aux danseurs.
“Vers un Pays Sage” leur lance un défi : se dépasser artistiquement, pour venir à bout de cette demi-heure de musique intense. La mission est accomplie.
Le public enthousiaste applaudit à tout rompre.

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